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    Possession
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    80 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    12 383 abonnés 12 198 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2019
    Immense classique du cinèma d'angoisse, "Possession" est un film infaisable et visionnaire! Impossible en effet de ne pas être èbranlè par ce mètrage de fou! Comme c'est un film difficile sur le plus haut degrè de l'horreur viscèral qui se passe sur beaucoup points de ruptures, Andrzej Zulawski a beaucoup manipulè ses comèdiens et n'hèsite pas à les observer afin de dèceler leurs points faibles pour savoir ou et quand il peut les faire craquer! Isabelle Adjani, hallucinante et hallucinèe, signe ici l'une des plus grandes performances d'actrice de tous les temps! Sa prestation lui vaudra le Cèsar de la meilleure actrice en 1982 et le prix d'interprètation fèminine au festival de Cannes! La scène dans le couloir du mètro berlinois où elle fait une crise de nerf s'achevant en accouchement symbolique de fluides malins est ahurissante! D'un seul èlan, en trois minutes, l'actrice boucle la plus estomaquante des scènes de folie! Sam Neill se montre ègalement extraordinaire dans une descente aux enfers qui nous transporte peu à peu dans un univers morbide au climat effroyable! Un pur cauchemar pour un pur chef d'oeuvre d'amour et d'horreur, symbolisè par le Mur de Berlin, avec la musique envoûtante, utilisèe avec une extrême justesse par Korzynski...
    DarioFulci
    DarioFulci

    88 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 juillet 2012
    Difficile d'accès, pour ne pas dire carrément hermétique, le cinéma de Zulawski atteint son paroxysme avec "Possession". Une femme trompe son mari dans le Berlin Ouest du début des années 80. La haine qu'elle entretient prend des proportions monstrueuses.
    Enfin, si l'on veut. Entre les quinze scènes de hurlements d'Isabelle Adjani, les délires en sueur de Sam Neill et les vingts dernières minutes gores, il est quasi impossible de comprendre quoi que ce soit à cette histoire. C'est incompréhensible (et le mot est faible) du début à la fin, les dialogues, n'importe quelle scène du film, rien n'a de sens. Une interminable enfilade hystérique (un mot clé) qui fatigue nerveusement. Vraiment éprouvant, mais pas pour les bonnes raisons. Rarement un film aura été aussi insupportable à regarder.
    Henrick H.
    Henrick H.

    3 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 janvier 2014
    Un prix d'interprétation à Cannes pour Isabelle Adjani, pour un rôle très éprouvant dont elle a eu du mal à se remettre, selon ses propos. De mon point de vue, même si la performance est remarquable, elle surjoue l'hystérie et la folie. Le propos du film est abscons et la provocation facile. La rupture, la jalousie, la passion auraient mérité d'être traités plus subtilement.
    max6m
    max6m

    62 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 juillet 2010
    "Aaaaaaaah! ah! aaaahhh! aaaaaaahh!"

    Voilà pour le résumé du film. En voyant «Possession», je me répétais souvent: «mais quelle casserole monumentale pour la miss Adjani!». Aussi, quelle ne fut pas ma très grande stupéfaction de voir que l’actrice avait obtenu un prix d’interprétation à Cannes pour cette performance qui n’en n’est pas une (il n’y a rien de plus simple que de jouer les débiles)! Je pensais trouver du réconfort sur le net mais que nenni! Ce film est considéré comme un véritable chef d’œuvre et la prestation d’Adjani semble bien faire l’unanimité. Je ne dois pas être comme tout le monde… «Possession» est un film qui tente de combler la vanité de son propos par l’outrance hystérique de son interprétation. Il est connu que c’est celui qui parle le plus fort qui a le moins de choses à dire… Accrochez-vous bien, il va vous falloir supporter plus de 2 heures durant les hurlements bien peu crédibles et les questionnements psychologiques d’une aberrante platitude d’une Adjani au sommet du ridicule. Non, désolé, même en s’envoyant en l’air avec un poulpe géant, rien ne peut justifier un tel comportement. La seule justification possible de ce vaste pétage de plombs permanent qu’est «Possession» est la volonté de Zulawski de choquer, de pousser à bout, d’énerver le spectateur, pour au final lui faire croire que son état émotionnel est lié à la fulgurance du film, alors qu’il n’est que le résultat d’un incommensurable agacement. Il s’agit là d’un des films les plus horripilants qu’il m’est été donné de voir. Et ne croyez pas que là était bien l’intention de Zulawski! Ce film m’exaspère car il est une représentation quasi parfaite de l’esbroufe en art. Comme si pour masquer la pauvreté d’une symphonie musicale, on demandait aux musiciens de jouer de toute leur force, en bousillant leur instrument. Certains applaudiraient à coup sûr ce qui n’est rien d’autre que du foutage de gueule. Cessons donc de crier au génie pour cet insupportable bluff cinématographique. Il est grand temps d’admettre que le roi est nu.
    Roy Batty
    Roy Batty

    140 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2014
    "Possession" est mon film préféré d'Andrzej Zulawski avec "L'Important c'est d'aimer". Cette oeuvre, très clairement inspirée par certains films de Roman Polanski (surtout "Rosemary's Baby" et "Le Locataire"), commence comme un drame conjugal, dans lequel un couple se déchire violemment, mais devient très vite angoissante et malsaine lorsque la femme (Isabelle Adjani) va montrer d'inquiétants signes de folie et qu'une mystérieuse créature va faire son apparition. Tourné dans le Berlin de la Guerre Froide, une ville froide, sale et menaçante, ce film est une vraie plongée dans la folie et l'horreur. Le réalisateur brouille très bien les pistes, si bien qu'on ne sait pas si ce qu'on voit est réel ou imaginaire. On ressort de ce film épuisé et avec l'impression d'avoir vécu un cauchemar éveillé. Isabelle Adjani n'est pas étrangère à cela. Elle est absolument incroyable dans son double-rôle (césar et prix d'interprétation à Cannes) et livre l'une des performances les plus époustouflantes que j'ai pu voir. C'est sans aucun doute l'actrice qui sait le mieux jouer la folie (cf la terrifiante scène dans le métro, où ses cris glacent le sang). Quand elle est à ce niveau-là, personne ne soutient la comparaison. Sam Neill est remarquable dans un rôle difficile, qui évolue constamment. C'est vraiment un acteur que j'aime beaucoup. Les seconds rôles sont bons dans l'ensemble, en particulier Heinz Bennent. Citons enfin la musique efficace d'Andrzej Korzynski (superbe thème de générique), même si elle est utilisée avec parcimonie. Par contre, un des morceaux est clairement pompé sur la musique du "Parrain".
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 145 abonnés 4 237 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Ouille, bon, ben je rejoins certains critiques qui se sentent seuls : Possession c’est une énorme arnaque ! Dire qu’on juge ce genre d’imposture en les comparant à des chefs-d’œuvre (ou presque) comme Rosemary’s Baby ! C’est incroyable !
    Succès critique quasiment unilatéral (en général il faut se méfier !), Possession c’est une super jaquette, et, puis pas grand-chose ! Ok, le film distille une ambiance sombre et poisseuse appréciable, et je dois dire que c’est le meilleur aspect du métrage, mais cela suffit-il à faire un bon film, a fortiori un film qui reçoit autant de louange ? La réponse ne peut être que non !
    Il y a sur l’intrigue de très nombreuses interprétations, relatif tant au communisme qu’à la vie privée du réalisateur au moment du tournage, moi, ce que j’ai vu, c’est avant tout une sorte de film expérimental oiseux et lourd, pétri de références dégingandées ! Rythme d’une incroyable mollesse, dialogues qui ne mènent nulle part, pseudo-scènes chocs histoire de sauver le spectateur du sommeil définitif, Possession est sans doute symbolique, tellement symbolique que c’est aussi passionnant que de regarder Carré blanc sur fond blanc pendant 2 heures ! Lorsqu’on sent qu’un bon moment arrive, il est aussitôt rejeté dans l’abîme, le métrage semblant continuellement hésiter entre un réalisme piquant et un fantastique horrifique sans parvenir à convaincre ni dans un domaine ni dans l’autre, les allers-retours de l’un à l’autre étant terriblement empesés.
    Les acteurs ont été loués, je ne doute pas qu’ils font de leur mieux, mais je n’ai pas été convaincu. Adjani est certes hystérique à souhait, maintenant j’ai déjà vu encore plus hystérique au cinéma, et ce n’est pas la variété des sentiments qui va la fatiguer dans ce métrage tant elle reste constamment ancrer dans la folie la plus crasse. Dotée d’un personnage coquille vide, elle fait face à Sam Neill, toujours très bon, heureusement, mais lui aussi doté d’un personnage sans relief. En fait, est-ce une volonté du réalisateur, les personnages dans ce film sont totalement désincarnés. Désincarnés par des dialogues trop écrits, désincarnés par un surjeu quasi-général, on ne croit pas un seul instant à ce couple avec enfant ! Ça sonne faux.
    Formellement Zulawski offre un travail de mise en scène souvent très lourd, à l’image du reste de son film. Le mouvement de caméra tournoyant lors d’un des moments les plus quelconques du film par exemple ne se justifie pas du tout, le montage ultra saccadé à la fin est lui aussi très artificiel, très prétexte. Il y a des effets, une recherche esthétique, mais ce n’est pas peu dire qu’à chaque fois ça tombe au plus mauvais moment, alors qu’en revanche on se coltine des scènes phares d’une platitude consternante (la première apparition du monstre).
    Reste comme je l’ai dit l’ambiance poisseuse, une bande son plutôt bien utilisée quoique minimaliste, et un ou deux moments sanglants spectaculaires qui sauront vous réveiller, pas de quoi pavoiser cependant pour un film aussi largement apprécié !
    Possession est pour moi une franche déception. J’y ai cru, je partais d’autant plus optimiste que le casting, les critiques bonnes, la jaquette très jolie offraient des perspectives intéressantes, mais en fait non. C’est ce que je craignais complètement : un film empâté, lourdingue, doté d’une symbolique aussi subtile qu’une enclume, et qui enfonce allégrement toutes les portes du pseudo-film intellectuello-indépendant. L’histoire a parait-il été terminé par le réalisateur sous l’emprise de l’alcool, c’est là où l’on se rend compte que parfois ce n’est pas bénéfique ! 1
    Léa H.
    Léa H.

    30 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Le déchaîné Zulawski signe ici son meilleur film, véritable antidote au formatage cinématographique. Il y a déjà la beauté du geste, celui d’un cinéma sauvagement libre, se permettant tous les excès. Le cinéaste tourne le dos aussi bien à la rationalité et à la psychologie qu’aux règles habituelles de la représentation, pour livrer une valse convulsive d’affects où se jouent la puissance primaire du désir, l’abîme identitaire et le mystère de la sexualité. Grand film politique et métaphysique sur le dérèglement, grand film mental sur l’altérité, grand film gore sur la passion physique, « Possession » échappe pourtant à toute grille de lecture, mais reste ouvert à d’innombrables projections (le formatage et l’étouffement identitaire de la société capitaliste, le rapport au double dans le monde bipolaire et schizophrénique de la guerre froide, la quête éperdue d’une spiritualité dans un monde sans Dieu, le pouvoir de révolution et la puissance irrationnelle de la sexualité…). C’est dans cette luxuriance équivoque, tant narrative que thématique, que « Possession » nous entraîne sans nous laisser une seconde de répit. Certes, il y a de vrais moments de saturation, des moments de pure hystérie qui nous laissent sur le carreau, un expressionnisme parfois usant de la mise en scène (le gros défaut du cinéaste, mais qui reste ici cohérent avec le propos) : c’est le prix à payer pour vivre cette expérience-limite de cinéma, qui ne peut laisser indifférent (le rejet épidermique fait aussi partie du projet). A condition d’abandonner tous nos réflexes et nos attentes habituelles de spectateur, « Possession » laisse une empreinte profonde, comme un point obscur qui ne cesse de se creuser en nous : Zulawski atteint des zones enfouies de la nature humaine et repousse les limites de l’expérience cinématographique, rejoignant ici à sa manière les grands créateurs de formes et les grands cinéastes de l’inconfort (Cronenberg, Resnais, Kubrick, Lynch…). A cela s’ajoute une interprétation hallucinante des comédiens, Adjani en tête, dont c’est le plus grand rôle. Comment une actrice peut aller aussi loin ? Cela demeure un mystère fascinant, pas étranger au sombre pouvoir d’attraction que ce film hors-norme peut susciter…
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    51 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2011
    Classique, baroque, expressionniste et beaucoup d'autres choses encore. On embarque dans le train et on à pas une seconde de répit. Pousser à ce point l'autodestruction entre deux personnages, faut être sadique pour faire ça, mais si le film s’arrêtait à ça, on n'en parlerais plus; intervient une étrange créature qui chamboule tout, et on plonge dans le mysticisme le plus profond. Caméra survolté, acteurs habités (comment ne pas l'être), et Isabelle en état de grâce, elle explose littéralement la caméra, elle est enfin tombée sur un réalisateur qui ose la faire jouer réellement. Objet polysémique et obsédant comme une drogue dure, utilisation de travellings avant et latéraux remplis de présence. Le corps sujet est ancré dans le propos du film, souffrant, palpitant, sans mise à distance, presque proche du "nouveau théâtre", et des dialogues qui vont de la logorrhée verbale à l'économie de mots pur et simple, nous envoie directement en cure. C'est excessif, mais Zulawski est excessif ou n'est pas. Que des morceaux de bravoure dans le truc:
    Le solo d'Adjani dans le métro, ou se mêle jeu d'acteur, et improvisation, est un d'anthologie, à montrer dans toutes les écoles d'art du monde. Son face à face plein de sous-entendus avec une sculpture du Christ en champ-contre champ/ plongée-contre-plongée est un magnifique coup de cinéma, terriblement vivant et poignant.
    Alors on parle de quoi dans ce film? de la lente dégradation d'un couple à l'ombre du mur de Berlin, de la folie, furieuse et apparemment communicatrice, ou de la rédemption, la monstruosité et la corruption en dedans de la chair, de censure, de la dictature qui oppresse les corps, et contraint les esprits, ou de science fiction peut-être. Ce film est chargé en symboles...Il y a dix ans je l'ai revu avec des potes étudiants, et une fille me disait que c'était la passion amoureuse. Et je ne suis pas sûr que Zulawski lui-même ait un script limpide à nous donner. Comme toute œuvre d'art véritable, il y a un mystère que les visionnages n'arrivent pas à épuiser. Avant hier je l'ai revu, et la fin apocalyptique et sonore, qui nous laisse sans réponse, me fait penser au premier contact entre nous et une entité supérieure, génial. En fait c'est un film de "science-fiction". Inspiration unique qui transcende les genres, par une économie de moyens qui laisse baba, ça n'arrive pas tous les jours. Classique et culte, je dis.
    Acidus
    Acidus

    646 abonnés 3 670 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 mars 2013
    "Possession" est un film bien réalisé et bien inteprété. En revanche, à côté de ces deux points positifs, c'est le néant absolu. Les comportements et caractères surréalistes des personnages attaque la crédibilité de l'histoire et rend nulle une ambiance qui aurait dû être angoissante. De même, trop d'onomatopée (notamment des gémissements, des cris,...) viennent garnir les dialogues du film rendant ce dernier peu supportable par instants. Andrzej Zulawski déraille complètement et son délire cinématographique ne m'a pas emballé.
     Kurosawa
    Kurosawa

    526 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 novembre 2016
    On ne va pas se mentir, c'est un film de fou furieux, et comme tout film de fou furieux qui se respecte, il ne laisse pas indifférent. Hystérique dès les premières minutes, "Possession" ne descend jamais en intensité et, comme si les cris de Sam Neill et d'Isabelle Adjani ne suffisaient pas, se nourrit d'une étrangeté globalement absconse et qui brouille inutilement la ligne principale du film. Ce qui se joue clairement ici, c'est le délitement et la mort d'un couple, nécessaire afin qu'un autre naisse dans un Berlin encore coupé par le Mur. Ce qui fait obstacle dans "Possession", c'est l'irrésolution du rapport entre Anna et le monstre : est-ce Anna qui l'a créé, comme une sorte de Dieu, ou bien est-elle possédée par sa possible création ? Cette ambiguïté pose la question de la place de la foi dans un régime communiste mais ne s'incarne jamais vraiment dans le film; elle se laisse entrevoir à travers de brefs signes de reconnaissance (le monologue interminable d'Adjani; les quelques plans sur le Mur, les autorités menaçant Mark) dont il faudra se satisfaire. Superficiel sur les plans politiques et religieux, le film l'est nettement moins sur sa vision du couple parce que la mise en scène raconte son étouffement avec une virtuosité ébouriffante; elle tient surtout à une mobilité quasi-permanente d'une caméra qui tourne autour des personnages comme un serpent en variant les distances dans des plans-séquences vertigineux, le plus spectaculaire se déroulant dans le métro berlinois où Anna est littéralement possédée : cette scène étourdissante d'intensité et de folie tient beaucoup à la performance d'Adjani, peut-être encore plus habitée que celle de Sam Neill, lui aussi impressionnant. Film d'atmosphère radical et malade, "Possession" aurait gagné à être plus proche de ses personnages et à moins vouloir constamment se situer au-dessus de la fiction, dont certains éléments finissent du même coup par être inintelligibles.
    benoitparis
    benoitparis

    97 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2011
    Le style hystérique de Zulawski m’avait toujours semblé d’une artificialité et d’une gratuité insupportables, jusqu’à la vision de « Possession ». Avec un scénario fondé sur une étrangeté qui débouche logiquement sur l’horrifique et le fantastique, tout en collant visiblement aux hantises personnelles du réalisateur (vivant un divorce au moment de son écriture), ça fonctionne parfaitement bien. C’est d’autant plus miraculeux qu’on sent souvent certaines scènes sur le point de déraper dans le grotesque. Le personnage, le jeu de Heinz Bennent, en particulier, passent souvent de la caricature bouffonne à l’effrayant. Il y a peut-être un style spécifiquement polonais de fantastique, illustré par des réalisateurs comme Polanski, Skolinowski… tout en confinement, traumas et pathologies sous-jacentes… et dont « Possession » serait un des fleurons. Le film reste aussi une des mises en valeur les plus réussies (et les plus tordues) du Berlin d’avant la chute du mur, du coté glauque, désolé, mais paradoxalement beau de son décor. Freud nous a appris que le rêve, le fantastique, masquent et révèlent en même temps ce que la sexualité porte de plus insupportable, de plus inavouable. « Possession » en est une parfaite illustration.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 avril 2011
    Je n'ai pas pu aller bien loin dans ce film, il faut dire que l' entrée en matière à laquelle on ne comprend pas grand chose n'incite vraiment pas à la reflexion tellement tout est surchargé et moche. De toutes manières ceux qui disent qu'ils ont compris le film sont des menteurs, Na!
    ER  9395
    ER 9395

    78 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 janvier 2013
    Comme très souvent avec Andrzej Zulawski , un cinéma complètement inaccessible pour le commun
    des mortels , désespérant .
    stebbins
    stebbins

    466 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    Oeuvre à part dans la filmographie de Zulawski Possession est sans doute l'un des films les plus étranges qui soient. Privilégiant des décors intérieurs épurés baignant dans une lumière blafarde et au rendu poisseux, le réalisateur nous donne sa propre vision d'une rupture conjugale : cadre réaliste, glauque et dépressif mêlé à une dramaturgie proprement hystérique ; musique aux allures de cinéma giallo avec thème principale obsédant ; Sam Neill dans son rôle le plus mémorable et enfin Adjani, actrice allant de l'artifice à la transfiguration en passant par la réserve... Le rôle de sa carrière, indéniablement ( la scène du souterrain est l'une des plus terrifiantes qu'il m'ait été donné de voir, tant sa prestation dépasse l'imaginable ). Malgré tout Possession n'est pas exempt de quelques petits défauts : un scénario tarabiscoté et improbable, des raccourcis uniquement adoptés pour racoler les amateurs de trash et une hystérie certes assez communicative mais trop systématique, peinant parfois à tenir sur la longueur. L'esthétique déliquescente du film n'est évidemment pas là pour rendre le visionnage agréable mais l'effet de surprise est considérable. Un classique véritablement bizarre et difficilement compréhensible ( bien qu'il n'aie pas forcément la volonté de l'être ). Un choc.
    Noé T
    Noé T

    9 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2018
    Un film avec une grosse intensité artistique ! Un début hors du commun, des plans bien distincts, une mise en scène dans les cris, l’horreur qui procure un vrai sentiment d’angoisse !
    L’image est absolument superbe : colorée au début quand tout va bien, puis pâle/fade/sèche/terreuse ensuite quand tout bascule dans la folie pure (sans déconner j’ai jamais vu ça ! La scène dans les couloirs du métro notamment est criante de réalisme !), une esthétique gore et notamment remarquable pour le monstre complètement ignoble sur une toile de fond romantique élément central du film.
    Une perle rare du cinéma thriller/horreur sur fond de romantisme que vous vous devez de voir !
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