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Nicolas de Beaulieu
95 abonnés
8 critiques
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5,0
Publiée le 20 mars 2024
ce film beau et subtil retrace le parcours courageux d'une femme en avance sur son temps alors que l'avortement est interdit à cette époque dans l'Espagne de franco. les dialogues sont bien écrit avec finesse
La traduction française de o corno aurait dû être " mortel ennui " Une scène d'accouchement qui n'en finit pas, ponctuée de beaucoup de cris! Une scène d'avortement, un peu moins longue mais avec aussi, beaucoup de cris! Une longue scène d'amour avec beaucoup de gémissements! Et, des scènes, plus courtes, sans intérêt, comme un magicien et l'éternel numéro de la femme coupée, dans une fête de village. Pas vraiment d'histoire, pas vraiment de dialogues, pas vraiment de lien entre les différents personnages. Deux bémols à ce tragique naufrage : quelques belles images nocturnes et de bras secourables!!!!!!
Une représentation captivante de la condition féminine. Jaione Camborda signe un premier film des plus captivants, à l'image soigneusement travaillée, qui, en intérieur, fait montre d'un clair-obscur évocateur du Caravage, tandis qu'en extérieur, la palette de couleurs vibrantes rappelle Rembrandt; le jeu de Janet Novas dans sa dimension physique permet de comprendre la question centrale de l'autonomie physique féminine, dans une intrigue structurée de manière impeccable, et où le supplice solitaire de l'héroïne constitue son propre triomphe. Tant d'éléments qui tendent à la création d"une oeuvre atemporelle. À VOIR!
Très beau film empreint d'une sobriété dans la mise en scène, d'une lumière à la Barry Lyndon et un propos on ne peut plus d'actualité. A voir en salle.
Si l'histoire de la littérature nous a enseigné.e.s avec les sonnets de Louise Labé (probablement écrits pas un cénacle d'hommes...) qu'il n'est pas d'écriture féminine, Jaione Camborda s'exerce pourtant avec O Corno à une mise en scène hautement féminine. Comme au sein d'un nuancier, de multiples portraits de femmes s'y déclinent. Les visages se relayent au premier plan dans la fluidité d'une entraide - ou sororité - qui se passe presque de mots, mais non d'émotions. La peau, leurs souffles et gestes y affleurent avec une délicatesse constante malgré les tourments.... Empreinte d'une vitalité, aussi immarcescible que l'ergot de seigle central au film, la protagoniste - incarnée par la danseuse Janet Novás (récompensée du Goya de la meilleure révélation féminine) - accompagne le mouvement vers la vie ou sa retenue, dans un geste de maïeuticienne confiant, mais aussi faillible... A l'image de celui de la réalisatrice : la mise en scène, le rythme marqués par leur douceur, contrastent subtilement avec des évocations parcellaires ou synecdotiques d'une mort qui, elle, parcourt les corps. Quelques gouttes de sang s'écoulant le long d'un cou, une cicatrice ventrale parmi d'autres motifs comparables, sont soulignées par un travail de la lumière en clair-obscur, tranchant tantôt dans la nuit, caressant tantôt sous le jour. En somme, Jaione Camborda accouche d'une oeuvre pleine de subtilité, aussi fragile et précieuse que la vie elle-même....
Très beau film. Pourtant j'ai été déçue par les dernières minutes ,j'ai vu cet accouchement comme une tentative de moralisation de l'héroïne, enfin elle rentre dans le rang ....